Il semble que nous devons la liberté de presse et plusieurs autres innovations à la variole.
En 1721, les rues de Boston ont été balayées par une épidémie de variole – la pire de l’histoire de la ville. Les taux de mortalité ce sont élevés à 30% ou pire, dans certains cas. Les populations Amérindiennes ont été frappées encore plus fort, avec des taux de mortalité s’élevant jusqu’à 90%. Comment quelque chose de bon a-t’il pu découler d’une telle catastrophe?
Dans on livre “La fièvre de 1721”, Stephen Coss affirme que l’épidémie de variole de Boston a en fait joué un rôle majeur dans l’extinction de la maladie, en faisant naître le premier journal indépendant d’Amérique, pavant donc la route pour la révolution industrielle.
Boston vivait des tensions et des conflits sur plusieurs fronts en 1721. Les tensions politiques étaient grandissantes entre la chambre des députés élus localement et le gouverneur royal anglais. Selon Coss, cette discorde politique pourrait avoir été un des facteurs dans la propagation si facile de la variole. Les officiers n’arrivaient pas à s’entendre sur un plan pour tuer la maladie dans l’oeuf. La population était également déchirée par un conflit au suet d’une procédure médicale appelée l’inoculation.
Un homme du nom de Cotton Mather avait lu sur la procédure dans un journal scientifique de l’époque. L’inoculation consistait à injecter du pus de variole – la maladie vivante – dans une personne non-infectée. C’était une faible variante de la maladie qui rendait la personne injectée immunisée aux variantes plus sévères du futur.
L’inoculation était sensiblement comme la vaccination d’aujourd’hui. Par contre, avec la vaccination, le sujet est injecté avec une forme inoffensive de la maladie afin de déclencher une réaction immunitaire. Cette inoculation était utilisée à Constantinople pour protéger contre la variole.
Mather, qui était déjà célèbre pour son rôle dans le procès des sorcières de Salem, parlait ouvertement de cette nouvelle idée. La seule personne étant prête à l’essayer était un médecin de campagne appelé Zabdiel Boylston.
La plupart des Bostoniens étaient furieux que deux hommes veulent tenter une telle chose. En fait, les vies de Mather et Boylston furent menacées.
C’est dans cet environnement instable et tumultueux que James Franklin, le frère ainé de Benjamin Franklin, commença ce qui allait devenir le premier journal indépendant d’Amérique.
Selon Coss, Franklin fonda le journal car il y avait vu une opportunité de s’intégrer au débat, du côté des antis-inoculation et de faire de l’argent en exploitant les peurs du public. Il écrivait aussi sur d’autres questions politiques et sociales, le tout avec une bonne dose d’esprit.
Coss affirme que le journal de Franklin, le “Courant de Nouvelle-Angleterre” pourrait être comparé aux “Daily Show”, “The Colbert Report” et “The Onion” d’aujourd’hui.
Benjamin Franklin fit ses débuts dans le journal de son frère. Il commença à écrire des articles satiriques se moquant de diverses institutions et pratiques sociales, sous le nom de “Silence Dogood.”
Pendant ce temps, Benjamin Franklin “apprit tout ce qu’il y avait à savoir” a dit Coss à la Radio Publique Internationale. Coss affirme que 1721 a donné vie aux opinions de Franklin quant à la liberté de presse, ainsi qu’à ses idées de politique.
Franklin apprit sur les expérimentations d’inoculation en s’interposant entre Mather et Boylston et devint un grand défendeur de l’inoculation à Philadelphie – peut-être même le plus important de toutes les colonies, selon Coss.
Philadelphie devint alors le centre de l’inoculation. Les deux hommes qui conseillaient George Washington en tant que commandant en chef de l’armée supportaient l’inoculation. Ils convainquirent Washington d’exiger que tous les soldats soient inoculés. Selon Coss, plusieurs historiens croient que ce fût la contribution la plus importante de Washington en tant que général de guerre.
La variole de 1721 a eu des répercutions majeures sur la révolution américaine. Il est alors vrai de du bon s’est écoulé d’une épidémie si importante. Il faut seulement espérer que l’histoire n’aura pas à se répéter dans ce cas.
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Rendez-vous sur notre blogue américain pour en lire plus sur les effets des procès des sorcières de Salem sur le premier vaccin contre la variole.Écrit pour Passeport Santé par Adrienne St. Clair