Il y avait un signe précurseur de l’épidémie de fièvre jaune actuelle au Brésil. L’avertissement se trouvait au sein de la forêt tropicale amazonienne, où les primates tombaient comme des mouches.
Les capucins, marmousets et singes hurleurs devenaient infectés de la fièvre jaune ou voyaient leur population diminuer.
Les décès des singes hurleurs étaient les plus alarmants.
Ces primates portent bien leur nom. Les hurleurs sont les singes aux cris les plus forts de toutes les espèces de singes : leurs cris sont entendus à plusieurs kilomètres de distance. Leurs cris servent à informer les autres primates qu’un territoire leur appartient. L’espèce au complet participe à faire les bruits, habituellement aux heures du lever et du coucher du soleil.
Qu’arrive-t-il lorsque les singes hurleurs n’émettent plus leurs cris ?
Les humains locaux savent que les singes hurleurs silencieux sont synonymes de fièvre jaune.
Les chercheurs ne sont pas sûrs des raisons pour lesquelles les singes hurleurs sont aussi susceptibles de contracter le virus de la fièvre jaune.
En l’absence de flambées de la maladie, l’espèce maintient une population stable au sein de la forêt tropicale. Une fois qu’une éclosion commence, elle se propage très rapidement. Une section entière de la forêt peut voir disparaître ses singes hurleurs en l’espace de quelques mois.
Cette flambée-ci a été particulièrement dévastatrice pour la population de singes hurleurs.
Vers la fin de février, des milliers d’animaux étaient morts. Il n’y a présentement pas de danger d’extinction de l’espèce, mais il est certain que plusieurs autres parties de la forêt tropicale seront désormais dépourvues de singes hurleurs.
La pensée de perdre une espèce innocente est horrible. La perte pourrait endommager l’écosystème local; les animaux répandent les graines à travers la forêt tropicale et ainsi propagent les espèces végétales.
Même les humains souffriront la perte de ces singes.
À l’époque moderne des vaccins et des traitements, un pays doit agir rapidement afin de prévenir une épidémie. Un grand nombre de morts de singes hurleurs préviennent les habitants locaux d’un problème de fièvre jaune; le gouvernement brésilien peut vite intervenir avant que la maladie ne se propage à une grosse ville comme Rio.
Malheureusement, certains habitants locaux ignorent la nécessité de l’espèce.
Depuis quelques mois, les Brésiliens tuent les singes. Il existe des rapports d’habitants locaux qui tirent sur les animaux ou qui les battent à mort.
Les singes hurleurs n’ont aucun lien avec la propagation de la maladie. Les uniques créatures qui transmettent le virus sont les moustiques, Aedes aegypti la même espèce responsable de plusieurs autres épidémies.
Les chercheurs portent le blâme de ces abattages sur la peur.
Le virus continue toujours de se propager à travers l’état du Minas Gerais au Brésil. Même si les habitants locaux connaissent qu’il s’agit d’un virus transmit par les moustiques, ils sont en train de paniquer. Ils reconnaissent le lien entre le virus et les singes et ils espèrent que le virus arrêtera de se propager s’il n’y a plus de ces animaux à infecter.
Les représentants gouvernementaux reconnaissent le problème et tentent de protéger les singes. Ils espèrent pouvoir les épargner en éduquant le public sur leur innocence dans la propagation du virus.
Ceci semble une tâche difficile, mais le meilleur moyen de mettre fin à la panique est d’arrêter la propagation de la maladie.
Depuis que l’épidémie a commencé, le gouvernement a conduit plusieurs campagnes pour le vaccin contre la fièvre jaune. Ce vaccin demeure toujours le meilleur moyen d’éviter le virus.
En plus du vaccin, il existe d’autres moyens de réduire vos risques de contracter le virus. Utilisez des moustiquaires et portez des vêtements longs et de l’insecticide en aérosol afin de vous protéger davantage de la maladie.
Une chose est certaine : l’épidémie présente un danger sérieux pour les singes hurleurs à cause du virus ou des habitants locaux apeurés. Si elle ne prend pas fin bientôt, le Brésil pourra perdre un signe précurseur de la fièvre jaune.
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