Pour que le monde entier parvienne à éradiquer la malaria, nous devons peut-être nous tourner vers les pays qui obtiennent du succès.
Si le Sri Lanka y est arrivé, il existe peut-être un plan détaillé pour éradiquer la maladie ailleurs.
En 2016, le WHO a certifié que le Sri Lanka était « sans malaria ».
Malgré que plusieurs pays se soient débarrassés de la malaria, le Sri Lanka est une addition surprenante à cette list. L’île située au sud de l’Inde a connu une des pires épidémies de malaria de l’histoire en 1935. À son apogée, la maladie avait atteint 1,5 million de personnes, tuant 80 000 citoyens. À la fin des années 1900, les épidémies étaient dues à la faible surveillance de la malaria et à la guerre civile.
Après la guerre civile, les efforts furent concentrés sur l’élimination de la malaria. Le pays a éradiqua pratiquement la maladie en 1963.
Mais, le Sri Lanka a connu des soubresauts dans ses efforts. En 1970, le pays a souffert d’une épidémie qui rivalisait avec la propagation qui avait eu lieu des décennies plus tôt. Le Sri Lanka avait dû combattre la maladie pendant des années et n’avait pu être en mesure de mettre fin à la maladie.
Au minimum jusqu’en septembre 2016.
« Il s’agit d’un testament du courage et de la vision de ses dirigeants », a affirmé le directeur régional du WHO, Dr Poonam Khetrapal Singh, dans un communiqué de presse. Ce n’est pas une étape unique qui a permis le succès du Sri Lanka dans l’éradication de la malaria. D’abord, ils attaquent autant le parasite que le moustique qui le transporte.
Plus de 3 milliards de personnes dans le monde sont à risque de contracter la malaria. La plupart des pays qui ont la maladie tentent de se débarrasser des insectes. La logique est infaillible : débarrassez-vous de l’hôte et le parasite suivra.
Les responsables sri-Lankais ont travaillé à éliminer les insectes, mais se sont aussi efforcés de stopper la propagation du parasite en utilisant des cliniques mobiles pour la malaria dans des régions affectées par le virus.
Les cliniques mobiles ont fourni des traitements faciles et rapides aux personnes infectées. Chaque cas de malaria a été signalé au quartier général du contrôle anti-malaria. Le conseil pouvait alors traiter et filtrer les membres de la famille et ceux qui avaient été en contact avec la personne infectée.
En filtrant chaque personne pouvant potentiellement contracter le virus, les responsables du domaine de la santé ont pu stopper les éclosions avant qu’elles ne commencent.
Ces cliniques mobiles ne se limitaient pas à offrir le traitement, mais elles éduquaient aussi le public. Une grande partie du pays est appauvrie et de nombreux citoyens vivent dans des régions rurales. Alors que de nombreux locaux n’avaient pas accès au traitement, les autres n’avaient même pas été informés pour pouvoir reconnaître les signes de la malaria.
Grâce à l’enseignement sur la maladie, les citoyens pouvaient agir de façon autonome et obtenir le traitement lorsqu’ils le jugeaient nécessaire.
Mais ceci créa un autre problème : comment le Sri Lanka pourrait-il fournir ce traitement aux résidents plus pauvres?
Les responsables du domaine de la santé décidèrent de rendre les unités mobiles et le traitement contre la malaria gratuits. Le système de santé public serait dorénavant gratuit pour chaque personne au pays.
D’autres pays ont pris note de l’exploit impressionnant du Sri Lanka.
Plus de 100 nations se battent toujours contre le virus aujourd’hui, mais l’action des plus hauts responsables semble un élément clé de l’éradication de la malaria.
« Le pays a pris seul la responsabilité du problème », a affirmé le directeur du programme mondial du WHO pour la malaria,Dr Pedro Alonso. « Ils voulaient éliminer la malaria, même dans le contexte de l’agitation civile qu’ils connaissaient depuis une décennie. Ils ont payé le prix. »
Les essais d’éradication de la malaria au Sri Lanka commencèrent au sommet. Au lieu d’uniquement fournir des filets contre les moustiques, les responsables ont poussé pour organiser le traitement et l’éducation. Le Sri Lanka est la preuve que ces étapes peuvent être la solution pour mettre fin à la malaria dans les autres pays.
Grâce à ses efforts, il n’y a eu aucune transmission locale au Sri Lanka depuis 2012.
Avec pratiquement la moitié du monde qui est à risque de contracter la malaria, de nombreux voyageurs doivent agir pour éviter le virus. Il n’y a présentement pas de vaccin, mais les antipaludiques sont les meilleurs médicaments pour empêcher la malaria.
Les filets contre les moustiques, les répulsifs pour insectes et les vêtements longs sont aussi utiles pour éviter les insectes nuisibles.
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Écrit pour Passport Health par Kaitlyn Luckow. Kaitlyn est une rédactrice indépendante, photographe et professeure d’anglais à Milwaukee. Elle est se passionne pour la capture et l’écriture des histoires des autres. Vous pouvez la trouver à sayhellostory.com.